Sandra Cornaz

Sandra Cornaz

Appelez-moi !

Hyperémèse gravidique : Marion raconte

J’ai toujours rêvé de fonder une famille et j’ai toujours idéalisé la grossesse.

Pourtant tout ne s’est pas passé comme je l’avais imaginé.

Grossesse 1

Mon conjoint et moi-même décidons de mettre en route bébé 1, qui arrive dans la foulée.

Les nausées et vomissements apparaissent. Je me dis que c’était normal, mais très vite cela devient invivable. Je passe le plus clair de mon temps la tête dans la cuvette des toilettes. Je vomis sans fin.

Quand j’en parle à mon gynécologue, la chose qu’il me répond ? « Ça ne vous fera pas de mal de perdre un peu de poids ». Comme si, à ce moment-là, j’ai besoin de ce genre de commentaire pour me remonter le moral !

J’ai cru, tout le long de cette grossesse, que cela était dans ma tête, que je n’acceptais pas bébé pourtant désiré. Beaucoup de culpabilité. Cet état aura duré 6 mois avec une perte de poids de 10kg…

Grossesse 2

17 mois plus tard, bébé2 est en route, avec l’espoir que cette grossesse se passe mieux. Comme on dit, chaque grossesse est différente !

Les symptômes apparaissent pourtant, et cette fois-ci, cela a été foudroyant ! Nausées et vomissements présents 24/24h ! Impossible de me lever sans avoir l’impression de tomber dans les pommes. Impossible de manger, ni de boire quoi que ce soit.

Je passe mes journées allongée, à attendre que le temps passe, pour seule compagnie ma bassine. En quelques semaines je perds 15kg. Malgré quelques visites de mes proches, l’isolement forcé est difficile à vivre. Je ne peux même pas tenir une conversation, car cela me donne envie de vomir.

J’en parle à mon nouveau gynécologue afin qu’il trouve une solution : « Je ne vais pas pouvoir vous arrêter toute votre grossesse », « C’est normal de vomir si vous ne mangez rien. ». J’ai déjà le moral à zéro, et une fois de plus cela ne m’aide pas.

Puis une amie, en voyant mon état, me dit : « Ce n’est pas normal que tu sois comme ça. Il doit bien y avoir une raison ». Elle fait des recherches sur Internet. Et c’est là que nous tombons sur un article parlant de l’hyperémèse gravidique.

Enfin ! je peux mettre un nom sur cette maladie ! Ce n’est donc pas ma faute !

Pendant cette grossesse j’ai eu de la chance d’être bien entourée. Par des proches qui ne m’ont pas jugée. Qui m’ont aidée à m’occuper du futur grand-frère alors en bas âge.

Pour mes deux grossesses, j’ai heureusement pu profiter du dernier trimestre avec la reprise d’une vie « normale ». Malgré ces épreuves, je suis aujourd’hui une maman comblée. Merci à mon conjoint pour son soutien sans lequel, je n’aurais pas pu tenir.

Marion

L’Instagram de Marion si vous souhaitez la suivre : marion.prc22

Photos : bulles de joie